WhatsApp pour conserver le lien : un confinement au Centre Social de la Rabière
Type de ressource
- Activités pédagogiques
Thématique de la ressource
- Numérique
Description de la ressource
Quelques mois ont passé depuis le 1er confinement de mars 2020. Les centres sociaux, durant cette période inédite du 18 mars au 11 mai 2020, ont maintenu certaines activités mais différemment. Il nous a semblé nécessaire de mettre en lumière les activités que deux référentes famille ont pu aménager durant cette période. Sous la forme de témoignage, voici le récit de Sylvie.
Pendant le confinement, Sylvie du Centre Social La Rabière a beaucoup travaillé avec WhatsApp et notamment les groupes qu’elle avait déjà créés avec les familles du quartier. WhatsApp est un outil de travail qu’elle avait déjà l’habitude d’utiliser.
Avec son téléphone professionnel, elle prend les coordonnées et envoie un message audio ou un texte pour demander si les familles sont intéressées pour avoir des informations. En fonction les différents projets qu’elle mène, elle a créé différents groupes. Depuis 3 ans, elle travaille avec un groupe qui est très actif. Il y a un an, ce groupe s’est transformé en collectif de parents et ils travaillent ensemble sur les violences urbaines.
Pendant le confinement, il a été décidé d’élargir le groupe. Les familles de ce groupe WhatsApp ont fait le relais pour que de nouvelles personnes y entrent. Finalement, ils se sont retrouvés à 45, et Sylvie précise qu’il y avait des familles qu’elle ne connaissait pas. Cet élargissement du groupe WhatsApp a donc été très utile pour identifier des situations individuelles parfois très compliquées et de pouvoir y réagir.
Le groupe WhatsApp a été à l’initiative de beaucoup d’actions pendant le confinement. Certains jours, ils échangeaient sur la température du quartier, sur ce qui se passait dans leurs foyers, sur les besoins des familles en termes d’accompagnement à la scolarité. L’utilisation de WhatsApp, dans les 1ers temps du confinement a permis de maintenir du lien. Par la suite, ils ont réfléchi à « comment occuper les journées ?».
Au bout d’un moment, l’idée est venue de créer un blog. Il y avait des parents qui échangeaient des trucs et astuces, des recettes de cuisine, des activités pour occuper la journée. Elle leur a demandé s’ils souhaitaient que cela soit diffusé de manière bien plus large. Après en avoir parlé à son collègue qui l’a formé à distance à la création d’un blog, elle s’est mise en contact avec d’autres pour qu’elles aussi participent comme par exemple ses collègues de la crèche qui envoyaient des comptines qu’elle mettait ensuite en vidéo.
Avec ce blog, les familles pouvaient avoir les dernières informations sur les consignes liées à l’épidémie de la COVID, et surtout des messages positifs. Les familles ont aussi alimenté le blog en idées d’activités, de bons films à regarder, des idées de jeux. Elle a aussi contacté des artistes qui étaient intervenus sur les quartiers et qui ont créé par exemple une chanson pour le blog. Les enfants du centre de loisirs qui sont des habitués de la bibliothèque, ont été sollicités pour envoyer des dessins. Il fallait que cela soit très vivant, qu’il y ait du partage et que chaque jour il y a ait des mises en ligne. L’utilisation de WhatsApp et la création de ce blog lui ont permis de maintenir le lien avec les familles qui étaient valorisées car elles participaient et s’impliquaient.
Elle a essayé aussi quelques rencontres en visio mais elle s’est vite rendue compte que c’était trop complexe car souvent les connexions sont trop mauvaises. On a l’impression aujourd’hui que tout le monde a accès à internet, mais en fait ce n’est pas le cas. Il y a des limites techniques, même si effectivement des campagnes sur le partage du wifi ont été réalisées pendant le confinement. Après le confinement, le groupe WhatsApp a été restructuré. « 45 personnes c’était beaucoup trop, ça partait dans tous les sens ». Il a été décidé de créer un nouveau groupe pour travailler sur les fake news mais aussi sur les traces que l’on laisse de soi lorsque l’on utilise les outils numériques.
Quant au blog, l’idée est venue avec le groupe La Voie des Femmes, qui pilote le journal de quartier de se servir du blog pour que les articles ne soient pas seulement écrits, mais, pour que tout le monde puisse y avoir accès même ceux qui ne maîtrisent pas l’écrit, d’enregistrer les articles et de les mettre sur le blog.
Les limites de cette période concernent principalement son temps de travail. « Pendant le confinement, j’ai travaillé 7 jours sur 7 avec WhatsApp. Le numérique a aussi des limites il faut quand même auparavant y avoir été un peu socialisé sinon c’est difficile. Il faut quand même de l’humain, des relais de confiance pour se parler via le numérique. Il faut déjà s’être parlé et vu si on veut lâcher des choses de soi. Le numérique, c’est très bien ça permet de faire plein de choses, mais attention à ne pas lui donner plus de valeur qu’il n’en a en termes de lien social. »
Pendant le confinement, Sylvie du Centre Social La Rabière a beaucoup travaillé avec WhatsApp et notamment les groupes qu’elle avait déjà créés avec les familles du quartier. WhatsApp est un outil de travail qu’elle avait déjà l’habitude d’utiliser.
Avec son téléphone professionnel, elle prend les coordonnées et envoie un message audio ou un texte pour demander si les familles sont intéressées pour avoir des informations. En fonction les différents projets qu’elle mène, elle a créé différents groupes. Depuis 3 ans, elle travaille avec un groupe qui est très actif. Il y a un an, ce groupe s’est transformé en collectif de parents et ils travaillent ensemble sur les violences urbaines.
Pendant le confinement, il a été décidé d’élargir le groupe. Les familles de ce groupe WhatsApp ont fait le relais pour que de nouvelles personnes y entrent. Finalement, ils se sont retrouvés à 45, et Sylvie précise qu’il y avait des familles qu’elle ne connaissait pas. Cet élargissement du groupe WhatsApp a donc été très utile pour identifier des situations individuelles parfois très compliquées et de pouvoir y réagir.
Les solutions trouvées par Sylvie pour aider les familles
Après avoir demandé à son employeur de pouvoir revenir quelques jours sur son lieu de travail, Sylvie pouvait imprimer les devoirs des enfants ou les attestations, faire des prêts de livres. Elle avait une liste des familles, leur adresse mail ce qui lui permettait de leur demander de quoi ils avaient besoin et de leur donner rendez-vous. Comme il était interdit de sortir sauf pour faire les courses, elle a travaillé avec les commerçants, et notamment l’épicier. Elle déposait chez l’épicier des pochettes par famille avec à l’intérieur des stocks d’attestations pour les commerçants, des livres de coloriage, des jeux et tout ce qu’ils avaient demandé. Parfois un peu plus parce qu’elle a réalisé que dans les familles il pouvait y avoir des jeux mais c’étaient surtout des jeux vidéo et peu de jeux de société, même pas de jeu de cartes ! Elle a donc décidé de mettre en place des prêts de jeu pendant le confinement.
Le groupe WhatsApp a été à l’initiative de beaucoup d’actions pendant le confinement. Certains jours, ils échangeaient sur la température du quartier, sur ce qui se passait dans leurs foyers, sur les besoins des familles en termes d’accompagnement à la scolarité. L’utilisation de WhatsApp, dans les 1ers temps du confinement a permis de maintenir du lien. Par la suite, ils ont réfléchi à « comment occuper les journées ?».
Au bout d’un moment, l’idée est venue de créer un blog. Il y avait des parents qui échangeaient des trucs et astuces, des recettes de cuisine, des activités pour occuper la journée. Elle leur a demandé s’ils souhaitaient que cela soit diffusé de manière bien plus large. Après en avoir parlé à son collègue qui l’a formé à distance à la création d’un blog, elle s’est mise en contact avec d’autres pour qu’elles aussi participent comme par exemple ses collègues de la crèche qui envoyaient des comptines qu’elle mettait ensuite en vidéo.
Avec ce blog, les familles pouvaient avoir les dernières informations sur les consignes liées à l’épidémie de la COVID, et surtout des messages positifs. Les familles ont aussi alimenté le blog en idées d’activités, de bons films à regarder, des idées de jeux. Elle a aussi contacté des artistes qui étaient intervenus sur les quartiers et qui ont créé par exemple une chanson pour le blog. Les enfants du centre de loisirs qui sont des habitués de la bibliothèque, ont été sollicités pour envoyer des dessins. Il fallait que cela soit très vivant, qu’il y ait du partage et que chaque jour il y a ait des mises en ligne. L’utilisation de WhatsApp et la création de ce blog lui ont permis de maintenir le lien avec les familles qui étaient valorisées car elles participaient et s’impliquaient.
Elle a essayé aussi quelques rencontres en visio mais elle s’est vite rendue compte que c’était trop complexe car souvent les connexions sont trop mauvaises. On a l’impression aujourd’hui que tout le monde a accès à internet, mais en fait ce n’est pas le cas. Il y a des limites techniques, même si effectivement des campagnes sur le partage du wifi ont été réalisées pendant le confinement. Après le confinement, le groupe WhatsApp a été restructuré. « 45 personnes c’était beaucoup trop, ça partait dans tous les sens ». Il a été décidé de créer un nouveau groupe pour travailler sur les fake news mais aussi sur les traces que l’on laisse de soi lorsque l’on utilise les outils numériques.
Quant au blog, l’idée est venue avec le groupe La Voie des Femmes, qui pilote le journal de quartier de se servir du blog pour que les articles ne soient pas seulement écrits, mais, pour que tout le monde puisse y avoir accès même ceux qui ne maîtrisent pas l’écrit, d’enregistrer les articles et de les mettre sur le blog.
Les limites de cette période concernent principalement son temps de travail. « Pendant le confinement, j’ai travaillé 7 jours sur 7 avec WhatsApp. Le numérique a aussi des limites il faut quand même auparavant y avoir été un peu socialisé sinon c’est difficile. Il faut quand même de l’humain, des relais de confiance pour se parler via le numérique. Il faut déjà s’être parlé et vu si on veut lâcher des choses de soi. Le numérique, c’est très bien ça permet de faire plein de choses, mais attention à ne pas lui donner plus de valeur qu’il n’en a en termes de lien social. »
Auteur.ice de cette fiche ressource :
Romain